12 février 2013

La figure du jour: l'épanadiplose

Cette figure de style consiste à répéter à la fin d'une phrase (ou d'une strophe, ou d'une oeuvre) le même mot, la même expression, que tout au début de la phrase (ou de la strophe, ou de l'oeuvre), telle est cette figure de style.

Comme on le voit, l'épanadiplose permet d'insister assez lourdement sur un mot, dans le but de marquer les esprits, d'attirer l'attention, de créer un slogan, comme on le voit.

A priori assez inutile et grossière, l'épanadiplose peut se montrer plus fine qu'une simple répétition un peu lourdaude. Prenons l'expression suivante:
"L'homme est un loup pour l'homme."
La répétition élève la phrase au rang de maxime. Sans elle ("l'homme est un loup pour lui-même"), l'effet tombe à plat. Du coup, on peut ressortir toutes sortes de slogans basés sur le même modèle:
"Le roi est mort, vive le roi!"
L'épanadiplose est proche du chiasme, comme dans cette phrase de Cocteau:
"L'enfance sait ce qu'elle veut. Elle veut sortir de l'enfance."
L'épanadiplose peut donner un sentiment de fatalité, de destin implacable un peu tragique, car elle évoque le train incessant du temps qui passe, du monde qui ne change pas: les grandes vérités resteront toujours valables quoi qu'il arrive.
"Les rêves ne sont heureux que lorsqu'ils restent des rêves."

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